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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 10:03

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Loud {Bruyant} Hybrid commodity :
une réflexion visuelle et théorique sur l'identité et la fonction du design graphique.


Le projet Esperanto Marmalade – enregistrement d'une performance de design live, sorte de jam (marmelade) visuel à plusieurs voix produit en temps réel à la manière d'une jam session de jazz (comme un graffiti réalisé à plusieurs mains sur une musique rap) – se proposait de montrer que le design peut être un produit en soi, finalisé, "hybride", et non pas simplement un relais vers le produit d'un autre. De l'art, donc, créé par de véritables artistes. Sous la houlette de Fabrizio Gilardino, initiateur du projet, quatre graphistes américains d'Orangeflux (Matt Fey, Kristina Meyer, Steve Gariepy, Ed Wantuch) se sont prêtés à cette expérience pendant plus de dix heures.
Pour ce faire, ils ont chacun choisi et développé les outils et les techniques (dessins et blocs de bois taillés à la main intégrés à l'aide de solvants, découpage et collage, utilisation d'ornements typographiques en plomb, tampons encreurs et Typestix) à même de leur permettre d'improviser leur partition graphique sur un rouleau de papier d'une longueur équivalent aux 16 pages du livre Loud {Bruyant} destiné à accueillir cette performance.
Le 24 octobre 2000, sur une musique jazz et à partir d'une ligne directrice, sorte de beat graphique, chacun a improvisé et communiqué un son visuel, enrichissant de sa voix propre les voix des autres membres du groupe, jusqu'à former une composition collective visuelle originale et unique. De l'esperanto appliqué au graphisme, en somme.

 

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Esperanto Marmalade par Orangeflux

 

Le livre Loud propose, à la suite d'Esperanto Marmalade, un texte du graphiste Fabrizio Gilardino, « Catastrophe au salon Macao. Le design graphique a-t-il besoin d'un nouveau modèle ? », dont le propos est de dénoncer l'image si souvent véhiculée des designers graphistes, des « hommes (perdus quelque part) dans le milieu » : le design graphique est une forme d'expression visuelle à part entière, un produit et un service, une fin en soi. Si le texte présente un intérêt certain, on peut regretter son ton revendicateur et un peu poseur, qui en arrive presque à masquer les louables enjeux. Heureusement, la qualité du graphisme et de la mise en page vient en contrepoint souligner le bien-fondé du propos.

 

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« Catastrophe au salon Macao » de Fabrizio Gilardino (extraits)

 

L'agence de design graphique et de développement de sites web Orangeflux a été fondée en 1996 à Chicago par Matt Fey et Kristina Meyer. Orangeflux avait déjà travaillé sur les similitudes entre la musique et le design (ligne, rythme, harmonie, contraste, répétition) en créant un enregistrement graphique, le Rust Belt, album visuel composé d'une douzaine de pièces individuelles. Puis, tirant parti des possibilités du multimédia, ils avaient entrepris les projets Love Horse (pour Cédérom) et Tran Sport (pour le web), juxtaposant les pièces individuelles que l'utilisateur pouvait combiner lui-même pour former une composition originale. Orangeflux possède un site officiel et un blog work in progress sur le réseau Ning.
 
Fabrizio Gilardino, né en Italie en 1961, vit et travaille à Montréal depuis 1990. Graphiste, directeur artistique, musicien, il a créé avec Denis Dulude le label de polices de caractères 2Rebels et un trio de rock psychédélique expérimental, Foodsoon, avec Bernard Falaise et Alexander McSween, dont l'album Some Love  est sorti en 2005 chez &records, qu'il a fondé en 2003 avec Michel F Côté.
 
Loud {Bruyant} Hybrid commodity, essais visuels de Orangeflux + Fabrizio Gilardino / L'Oie de Cravan, Montréal, 2001, édition bilingue, 600 exemplaires.
 
©2001 Orangeflux + Fabrizio Gilardino

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 23:59

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Autoportrait

 
Emmanuel Poiré est un dessinateur et humoriste français né en 1858 à Moscou où il passe une grande partie de son enfance. Arrivé en France en 1877 pour accomplir ses obligations militaires, très vite inspiré par les nombreux uniformes qu'il croise, il prend goût pour le dessin et la caricature. Le pseudonyme de Caran d'Ache (transcription phonétique russe, "karandache" signifiant "bout de crayon") s'impose à lui dès ses débuts dans la presse satyrique.
 
Il s'intalle à Montmartre et participe activement au mouvement engendré par la revue Le Chat noir dans laquelle ses Histoires sans paroles sont publiées par Rodolphe Salis.

 

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Plaques d'aluminium réalisées par Barrat d'après les dessins de Caran d'Ache pour L'Épopée

 

Il connaît un grand succès avec L'Épopée, une pièce de théâtre militaire en ombres chinoises sur les batailles napoléoniennes, et sera dès lors considéré comme un spécialiste de la vie militaire française.

 

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Maestro, 1894

 

Il se lance en 1894 dans la réalisation de la première bande dessinée muette, un roman dessiné intitulé Maestro, mais le projet ne voit pas le jour. Quelques planches retrouvées et révélées par Thierry  Groensteen seront reproduites par la revue 9e Art en 1997, puis la quasi-totalité par le Musée de la Bande dessinée d'Angoulême (CNBDI) en 1999.

 

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Le Rire, 27 mai 1899

 

Plus apprécié pour son trait sûr, plein de mouvement, et pour son sens de la gestuelle que pour ses valeurs (fervent nationaliste, antirépublicain, antisémiste et antidreyfusard), il collabore à plusieurs journaux et revues tels que Le Courrier français, Le Figaro, L’Illustration, La Revue illustrée, La Chronique parisienne, Le Rire, La Caricature ou encore La Libre parole illustrée, hebdo antisémite fondée par Édouard Drumont. Il co-fonde en 1898 la revue antidreyfusarde Psst... ! et y publie de violentes illustrations. Sa notoriété dépasse les frontières et ses dessins sont publiés en Amérique, dans le Harper's Magazine notamment.

 

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A propos de l'Affaire Dreyfus, Le Figaro, 14 février 1899

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Harper's New Monthly Magazine Volume 82, Issue 488 (January, 1891)

 

Atteint de neurasthénie en 1903, il se convertit peu à peu à la conception de jouets en bois : silhouettes d'animaux découpées et peintes, vendues comme des œuvres d'art pour les enfants, mais  appréciées également des parents. 

Il décède à Paris en 1909.

 

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Feuillets publicitaires pour les jouets Caran d'Ache, glissés dans la revue Lectures pour tous, 1909

 

La société de crayons Caran d’Ache verra le jour en 1924 à Genève. Son fondateur, Arnold Schweitzer, proclama : « Notre firme ne pouvait choisir meilleur nom pour griffer ses produits de haute qualité. »

 

+ d'infos :
Portrait complet et précis de Bertrand Tillier sur Archives de France.
La revue Le Rire a été numérisée par le CNBDI et est accessible en ligne ICI et le fonds Caran d'Ache est en cours de numérisation.
Les feuillets manuscrits de Maestro conservés au Louvre sont consultables dans l'inventaire des Arts graphiques.
Un courrier adressé au directeur du Figaro en 1894 à propos de Maestro est retranscrit sur Pressibus.
Des trésors de la littérature graphique du XIXe sur Töpfferiana, dont beaucoup de dessins de Caran d'Ache.
Encore plus de jouets, de manuscrits et de dessins sur le site du Ministère de la Culture.

 

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 10:26

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©Gone Fishing

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 19:50

Les coupes "à la mode" sont très simples et nécessitent très peu d'empiècements, alors pas d'excuses, à vos machines !
On vous a trouvé du vintage, du coton bio sans solvants et des tissus de mamie pour habiller vos gambettes cet été.
 
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Vintage touch sur Etsy

 

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Alpine fabrics

 

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Birch fabrics

 

 
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{kimmymade} sur Flick'r et sur Etsy

 

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Repeat

 
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Super Buzzy

 

Pour encore plus de motifs et pour être au courant des soldes au jour le jour, allez faire un tour sur le blog True Up !

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 13:45

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La Maison des Métallos met à l'honneur, pour la première fois en France, la collection du Madmusée de Liège.

 

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Une exposition organisée conjointement par le Madmusée (Liège), la Maison des Métallos (Paris) et le Théâtre du Cristal (Beaumont-sur-Oise), dans le cadre du projet européen « Arts en folie » et du festival « Trafic d'influences ».

 

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Le Madmusée a été créé à Liège en 1998, dix ans après le Créahm (Créativité et Handicap Mental) de Luc Boulangé, pour conserver les œuvres réalisées dans ses ateliers d'arts plastiques. Il comprend aujourd'hui une collection de près de 1600 œuvres de plus de deux cents artistes européens contemporains. Sa mission ? La conservation, la promotion et l'étude de ces œuvres, mais aussi la prospection, la recherche des productions d'artistes "en marge", en situation de handicap.

 

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Dwight Mackintosh (1906-1999, Américain, Creative Growth Art Center d'Oakland), Anny Servais (née en 1952, Belge, Créahm Région Wallonne de Liège), Franco Bellucci (né en 1945, Italien, centre hospitalier Basaglia de Livourne), Pascale Vincke (née en 1974, Belge, Créahm de Bruxelles), Éric Derkenne (né en 1960, Belge, atelier du CEC La Hesse de Vielsam)

 

L'exposition met en relief la richesse, la diversité et la singularité de dix années de collecte hors normes d'œuvres proches de l'art  dit "outsider" ou "irrégulier", et non "art brut" qui signifie créé par une personne n'ayant reçu aucun éducation artistique, aucune incitation à la création, et donc "vierge" de toute influence issue du monde de l'art. Ce terme, inventé par Jean Dubuffet, est de plus en plus galvaudé aujourd'hui et souvent utilisé par facilité pour parler d'une œuvre à l'esthétique "brouillonne", spontanée ou naïve, proche du dessin d'enfant. Une œuvre qui serait immédiate, sans méditation artistique préalable. Les artistes du Madmusée ne sont pas des artistes issus du courant de l'art brut : ils ont créé la plupart de leurs œuvres au sein d'ateliers artistico-thérapeutiques, comparables à ceux du Créahm.

 

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Antonio Brizzolari (né en 1941, Italien, atelier La Tinaia de Florence)

 

Un Madmusée ? Mad comme fou, insensé ? Non, Mad comme Musée des Arts différenciés. Et ça fait toute la différence.

 

+ d'infos :
Maison des Métallos • 94 rue Jean-Pierre Timbaud • 75011 Paris • Expo jusqu'au 30 avril 2010
Madmusée • Parc d'Avroy • 4000 Liège • Belgique. Le site du Madmusée est malheureusement assez pauvre.
À lire, le très beau catalogue Madmusée Collection : 1998-2008, bilingue français-anglais, 312 pages. 30 €

 

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Photos ©Gone Fishing

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 11:38

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  Source : Edixxon

Louis Poyet est un graveur sur bois debout* de la fin du XIXe siècle connu pour sa participation active à la vulgarisation scientifique. Les machines détiennent le premier rôle dans ses gravures que l'on peut voir dans les revues L'Illustration, La Nature, Le Génie civil, The Engineer, The Scientific American, des catalogues industriels et des catalogues de grandes expositions. Il a collaboré également à la fabuleuse épopée de La science amusante de Tom Tit (alias Arthur Goods) parue en feuilleton dans L'Illustration, toujours éditée aujourd'hui sous forme de livre (Larousse).

 

 

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Science amusante

Cliquer pour visualiser l'ouvrage en intégralité sur Gallica


Il est considéré par Jocelyn de Noblet, docteur ès design industriel et professeur aux Arts Déco, comme "grand spécialiste de la représentation de la machine de 1873 à 1910". Ancré dans son époque et fréquentant Gustave Eiffel et Étienne-Jules Marey, Poyet croit dur comme fer au progrès et met son style similaire à celui des graveurs de la Grande Encyclopédie (publiée à partir de 1763) au service de cette idéologie.

 

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Le perforateur du colonel Beaumont, employé au creusement du tunnel sous la Manche

 

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Organina mignonnette. Vue d'ensemble

 

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Tricycle à vapeur américain, chauffé au pétrole

 

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Nouvel ascenseur de sauvetage pour les incendies, expérimenté à Rouen dans l'ancienne École normale

 

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Bijoux lumineux électriques de M. G. Trouvé (grandeur d'exécution)

 

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La machine solaire de M. Ericsson, expérimentée en 1883

 

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Application de la traction électrique au chemin de fer monorail de M. Lartigue

 

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Bateau-malle américain, représenté sous ses deux aspects

 

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Détail du locomoteur Agudio du chemin de fer de la Superga. (D'après une photographie)

 

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Lampe utilisant la chaleur perdue pour chauffer au moyen de la vapeur d'eau, une théière, ou un chauffe-pieds

 

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Appareil d'agrandissement photographique à lampe de pétrole

 

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Diplographe, appareil permettant d'obtenir simultanément deux copies manuscrites

 

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Wagon à deux étages pour grande vitesse, système Estrade

 

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Vue d'un caisson pour la fondation de la tour Eiffel par l'air comprimé.
Coupe montrant le travail souterrain et les tubes d'accès et de déblaiement

 

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Aveugle écrivant avec la machine Mauler

 

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Le train du chemin de fer électrique de table

 

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Construction de la Tour de 300 mètres au Champ de Mars de Paris. Vue d'ensemble d'une des grues de montage

 

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Monte-escalier de M. J. Alain Amiot

 

Dans le premier numéro de la revue La Nature (1873), dirigée par Gaston Tissandier et à laquelle Poyet collabore, les dessinateurs et graveurs sont mentionnés – a priori pour la première fois – au même titre que les écrivains. Cette revue aux images oniriques et désuettes (expériences étranges, natures mortes d'objets hétéroclites, détournés de leur fonction première) a beaucoup inspiré les surréalistes, notamment Max Ernst, qui a utilisé à plusieurs reprises des gravures de Poyet dans ses fameux collages. Ce type de gravure XIXe est d'ailleurs toujours un matériau très apprécié dans les compositions des illustrateurs contemporains.

 

 

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In Max Ernst, l'imagier des poètes de Julia Drost / PU Paris-Sorbonne, 2008. 29€

 

+ d'infos :
Grande galerie de gravures de Poyet, de très bonne qualité, sur ce site italien très bien documenté.

Brève enquête autour du graveur Poyet de Joël Cornuault, paru dans la revue Plein Chant n° 83-84, “Choses graves et moins graves”, printemps-été 2008.

 

* La gravure sur bois debout s'effectue sur une planche coupée perpendiculairement aux fibres. Le bois est plus tendre dans ce sens, la taille est donc plus facile et plus précise. En revanche les formats sont plus petits, car ils sont fonction de la dimension de l'arbre.

 

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Enregistrement par le phonographe d'un solo de cornet à piston

 

Sauf mention contraire, toutes les gravures sont tirées de La nature, 1882.

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 17:12

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  ©Gone Fishing

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 12:48

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Animals, Raphaël Urwiller, livre, 18€ – à paraître

 

Icinori est une toute petite structure d'édition qui réalise gravures et sérigraphies pour des posters et des livres d'artistes. Raphaël Urwiller et Mayumi Otero, étudiants de l'École Supérieure des Arts Déco de Strasbourg, fabriquent, colorent, impriment et relient à la main leurs propres œuvres et d'autres issues de collaborations amicales.


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Animals, Raphaël Urwiller, 18€ – à paraître


Du très beau travail artisanal que vous trouverez sur leur site, à des prix vraiment abordables.


icinori-brecht-van-den-broucke.jpgRetarded, Brecht VanDenBroucke, poster, 20€

urwiller_octopus.jpgOctopus, Raphaël Urwiller, poster, 15€

icinori_faces.jpgFaces, Raphaël Urwiller et Mayumi Otero, poster, 30€ 

 

+ d'infos :
Livres 10 à 20€ • Posters 15 à 30€ • Gravures, prix sur demande
Le site
Le blog pour leurs news et leurs trouvailles (de vieux livres hallucinants, par exemple)
Le Flick'r pour encore plus d'images !


icinori_gravure.jpgRaphaël Urwiller et Mayumi Otero, gravure


©Icinori


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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 11:16

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Automne 1888. Le chirurgien de la reine Victoria, Sir William Gull, est chargé par la Couronne d'empêcher par tous les moyens que ne soit révélée au grand jour la naissance du bâtard du petit-fils royal Edouard. Lorsque le corps atrocement mutilé d'une prostituée est découvert à Whitechapel, l'inspecteur Frederic Abberline, récemment promu à Scotland Yard, retourne enquêter dans les bas-quartiers. Ce meurtre abominable est le premier d'une série de cinq. La psychose et la paranoïa s'installent. On suit les répercussions sociales et médiatiques de l'affaire, les piétinements et les faux pas de l'enquête, l'évolution psychologique de Gull et ses visions terrifiantes et hantées d'un monde déshumanisé. Chemin faisant, on croise William Blake, Oscar Wilde, John Keats ou encore John Merrick (Elephant Man).

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Après V pour Vendetta et Watchmen, le scénariste Alan Moore, changeant de registre, s'est intéressé pendant près de dix ans à l'histoire de Jack l'Éventreur. De nombreuses théories ont été avancées sur l'identité et les motivations du célèbre assassin. La théorie retenue par Moore est celle de la conspiration maçonnique. Par ce biais il entreprend, en même temps qu'une reconstitution historico-fictive d'une des plus grandes affaires criminelles de l'Histoire, une critique acerbe de la société victorienne et des inégalités sociales qui l'empoisonnent. Avec un sens profond de la scénographie, l'adaptation d'Alan Moore, dessinée par Eddie Campbell, restitue à merveille le climat oppressant de tension, de peur mêlée d'insouciance qui régnait alors à Londres. Quant à Jack l'Éventreur, il subit ici, comme le sous-titre de l'album l'annonce, une véritable autopsie psychologique.

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D'abord publié sous la forme de 12 petits livres, ce roman graphique a été publié en France aux éditions Delcourt en un volume relié de 578 pages. Il est constitué de 14 chapitres encadrés par un prologue et un épilogue, le tout suivi de deux importants appendices – l'un constitué de 40 pages d'annotations et de références qui fait la part des faits historiques et des faits imaginés par le scénariste (on mesure le travail de documentation), le second esquissant en une vingtaine de pages une sorte d'état des lieux en images des diverses théories avancées.

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Un véritable roman graphique, donc, à la narration dense et rythmée, admirablement servi par les traits noirs et singuliers d'Eddie Campbell, qui travaille à l'encre de chine, scalpel ou tampon, des traits hachurés, des traits floutés par un brouillard poisseux et tenace. L'enchaînement des séquences et la maîtrise des plans fixes en disent long. Les scènes crues et violentes qui émaillent le récit ne sont pas toujours réussies, mais elles ne sont jamais fortuites. L'album avance sur un terrain plus que glissant, mais au final, il tient bon.

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Si l'on s'y perd un peu au début – sauts temporels et foisonnement de personnages – on finit par se laisser totalement absorber et immerger dans l'atmosphère envoûtante du labyrinthe londonien. Un seul bémol : le format et les caractères typographiques, assez peu lisibles, trop petits, rendent parfois la lecture un peu pénible.

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From Hell d'Alan Moore et Eddie Campbell / Delcourt, Contrebande, octobre 2000. 45 €

L'album a été adapté au cinéma en 2002 par Albert et Allen Hughes, avec Johnny Depp, Heather Graham et Ian Holm. Une adaptation bien palichonne, qui en gomme les richesses et les subtilités.

À signaler : Eddie Campbell a depuis publié quatre volumes de la série Alec aux éditions Ça et là.
Son blog ICI


Planches extraites de From Hell ©Éditions Delcourt

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 23:24

Rand_Dubonnet3.jpg Savez-vous qui est l'auteur de cette pub mémorable ? Dubonnet, connu pour avoir fait travailler Savignac (« Dubo Dubon, Dubonnet », 1935), a aussi fait appel au talent de… Paul Rand !
 
Peretz Rosenbaum, alias Paul Rand (1914-1996), est aujourd'hui encore considéré comme le père du graphisme moderne. New-yorkais, il a su imposer un nouveau langage formel en puisant très tôt son inspiration dans les moyens d'expression de l'esthétique avant-gardiste européenne – du cubisme à Le Corbusier, de Klee au Bahaus – mêlant couleur,  texture,  collage et  montage. Au début des années 30, convaincu que son nom juif pourrait freiner, voire entraver sa carrière, il prend le nom de Paul Rand, formé de deux fois quatre lettres, un nom visuellement efficace, facile à mémoriser.

 

                               rand direction 1939   Rand Direction 2

Couverture des numéros de mars 1939 et novembre-décembre 1938

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Couverture des numéros de juin 1939 et janvier-février 1940

De 1937 à 1954, il est directeur artistique, notamment pour les revues Direction, Esquire et Apparel Arts, un magazine de mode pour les hommes, puis à partir de 1941, après la grande dépression, au sein de l'agence de pub nouvellement créée par William Weintraub, ancien d'Esquire.


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Architectural Forum, Dunhill, années 50


Il faut faire comprendre en un coup d'œil, de qui il s'agit, de quoi il retourne. Rand utilise de préférence des polices sans empatements, fonctionnelles, comme le Futura, ou encore sa propre écriture. Chose rarissime aux États-Unis à l'époque, où le graphiste n'a d'identité que celle de son entreprise, Rand signe toujours son travail, même si on l'identifie aisément. Des dessins sommaires comme autant de jeux de mots graphiques, de rébus, constitués d'objets, de formes et de couleurs combinés avec art dans la page. Souvent, la première idée est la bonne, mais la solution ne vient pas toujours de manière immédiate, elle s'impose parfois au bout de plusieurs tentatives. La règle : proposer une seule possibilité, parfois deux,  jamais plus.

Rand Logos

En 1954, il travaille comme graphiste indépendant et consacre son talent à la création d'identités visuelles fortes au service de grandes entreprises, se spécialisant rapidement dans la création de logos, dont les plus célèbres sont Westinghouse (1960), UPS (1961), ABC et Cummins Engine (1962), IBM avec son fameux logo stripé et son poster Eye-Bee-M (années 70-80), Yale University Press et NeXT (1986). En bon passeur, il transmet sa vision et son savoir-faire à des générations d'étudiants de Yale.

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Eye-Bee-M Poster, 1981

 

Publicités, livres pour enfants, couvertures, affiches, logos d'entreprise, ses images sont toujours en apparence d'une grande simplicité, mais aussi d'une grande richesse conceptuelle.



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Couvertures des livres pour enfants d'Ann et Paul Rand, Harcourt, Brace and World, 1956, 1957, 1962, 1970

Son langage graphique est emblématique : une approche directe et dépouillée, visant à la lisibilité et à l'objectivité, un engagement total au service de la signification.


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Couvertures réalisées par Rand dans les années 50 

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Kaufmann's, années 50, Subway, 1947, Idea Magazine, 1984, Jazzways, janvier 1946, Interfaith Day, 1953

 

Biblio sélective :
Thoughts on Design (1947), Paul Rand. A Designer's Art (1985) et From Lascaux to Brooklyn. Design Form and Chaos (1996).
Deux monographies : Paul Rand de Steven Heller (1999), et Paul Rand : Modernist Design de Franc Nunoo-Quarcoo (2003).
La première exposition qui lui a été consacrée en Europe a eu lieu dans le cadre du Festival international de l'affiche et des arts graphiques de la ville de Chaumont du 12 mai au 24 juin 2007.


Rand-Donkey-1954.pngDonkey, peinture de Paul Rand, 1954

Bref, allez vite voir son site officiel, très complet, avec l'ensemble de ses réalisations en images. TOUT y est.
Une vidéo réalisée en 2007 par Imaginary Forces pour The One Club à partir d'images animées et d'extraits sonores de Rand :

 

Paul Rand by Imaginary forces

 

©Paul Rand et  ©Marion Swannie Rand/Paul Rand archives

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